Gorge

L’angine, à ne pas confondre avec la rhino-pharyngite, est une infection localisée aux amygdales palatine. Elle est plus souvent virale que bactérienne. Elle entraîne fièvre, dysphagie (difficultés à la déglutition) et odynophagie (douleurs à la déglutition).

La rhino-pharyngite, contrairement à ce que son nom indique, cette infection virale n’est pas limitée au rhinopharynx mais s’étend des fosses nasales au larynx, ce qui explique les symptômes habituels en dehors de la fièvre: rhinorrhée, dysphagie, odynophagie et toux.

Cette entité n’est évidemment pas améliorée par l’amygdalectomie ou ablation chirurgicale des amygdales. 

L’angine peut se compliquer par un abcès amygdalien, qui est une accumulation de pus dans une cavité formée en arrière de l’amygdale. Le patient présente une voix de « patate chaude », causée par l’obstruction de la filière oropharyngée. L’ouverture de bouche peut-être limitée et l’incapacité à déglutir, avec douleur, est la règle. 

L’abcès nécessite un drainage et un traitement antibiotique. Parfois, l’amygdalectomie est pratiquée en cas de résistance au traitement médicamenteux. 

Certaines personnes (adulte ou enfant) présentent des :

  • angines aiguës récidivantes définies par l’existence d’au moins 3 épisodes infectieux par an pendant 3 ans ou 5 épisodes par an sur 2 ans.
  • amygdalites chroniques : signes inflammatoires locaux (sensation de corps étranger avec dysphagie modérée, otalgie, fétidité de l’haleine, rougeur diffuse de tout l’oropharynx, amygdales suintantes en permanence) et régionaux (asthénie, fébricule, adénopathie cervicale) persistant 3 mois ou plus et ne répondant pas à un traitement médical bien conduit et bien suivi.

L’amygdalectomie est alors indiquée. L’ablation des amygdales se déroule sous anesthésie générale. L’intervention est réalisée en passant les instruments par la bouche. Dans les suites opératoires persiste, de chaque côté de la luette, une plaie qui mettra huit à quinze jours à cicatriser. Cette plaie va se recouvrir d’un enduit blanchâtre, souvent nauséabond. La déglutition est douloureuse comme dans une forte angine, mais la reprise précoce d’une alimentation adaptée, ce qui vous sera précisé, favorise un rétablissement rapide de la déglutition. Des médicaments seront systématiquement prescrits contre la douleur.

L’hémorragie survenant dans les 8 à 15 jours après l’opération est rare. Elle doit être traitée rapidement et tout saignement, même minime, doit être signalé au chirurgien.

Le ronflement peut être physiologique ou pathologique. On parle de ronchopathie dans le deuxième cas. Il se traduit par une obstruction des voies aériennes supérieures. Lors du sommeil, le relâchement des tissus mous des voies respiratoires supérieures peut entrainer un collapsus des structures qui vont réduire le calibre des voies respiratoires, entrainant un bruit sonore inspiratoire et/ou expiratoire.

Devant un ronflement important associé à des apnées nocturnes, des réveils, un sommeil non réparateur, des maux de tête matinaux, un endormissement diurne ou l’apparition d’une hypertension artérielle, il faut évoquer la présence d’un syndrome d’apnées obstructif du sommeil (SAOS ou SAS).

Les causes du ronflement peuvent être nombreuses, en voici quelques-unes parmi les plus répandues :

  • Une mauvaise position de sommeil
  • Obésité, prise de poids
  • Obstruction des voies au niveau endonasal : rhinite chroniquepolypose, déviation septale, hypertrophie turbinale inférieure
  • La consommation d’alcool ou de tabac, et d’excitants avant le coucher
  • Une obstruction pharyngée et/ou laryngée : hypertrophie amygdalienne, végétations adénoïdes, rétrécissement circonférentielle de l’oropharynx par relâchement, hypertrophie de la base de langue
  • Une pathologie maxillo-faciale : un trouble de l’articulé dentaire, qui nécessitera la mise en place d’une orthèse d’avancée mandibulaire ou la réalisation d’une chirurgie orthognatique.

Le bilan consiste en la réalisation d’une nasofibroscopie afin de mettre en évidence des facteurs anatomiques qui expliquent le ronflement. La réalisation d’une nuit en laboratoire du sommeil permet de déterminer la gravité de la ronchopathie et la présence d’apnées du sommeil ou d’autres troubles liés au sommeil tels que l’insomnie, le syndrome des jambes sans repos,…

  • Les personnes qui ronflent peuvent consulter un médecin si ce symptôme devient gênant ou s’il est associé à des éléments décrits ci-dessus. Tout ronflement n’est pas pathologique. Tout ronflement ne peut pas forcément être traité de façon optimale.
  • Le traitement de référence en cas d’apnées du sommeil reste la ventilation non invasive en pression positive continue (CPAP), par le biais d’un masque adapté au visage du patient. La chirurgie est discutée au cas par cas : Uvulo-pharyngo-palatoplastie, associée à de la radiofréquence de la base de langue et/ou à une septoplastie. L’orthèse d’avancée mandibulaire nécessite un avis maxillo-facial. Des règles hygiéno-diététiques favorisant le sommeil et le contrôle du poids doivent être mises en place.
  • Il existe de nombreux dispositifs vendus sans ordonnance en pharmacie, dont l’efficacité varie grandement entre les utilisateurs. Un avis médical est recommandé.

L’uvulo-palato-pharyngoplastie (U.V.P.P.) avec amygdalectomie réalise un raccourcissement avec mise en tension du voile du palais et plastie d’élargissement du pharynx. L’objectif est de mettre en tension votre voile du palais et d’enlever les amygdales qui peuvent être un obstacle au passage de l’air pendant votre sommeil. 

Cette intervention est réalisée sous anesthésie générale. L’intervention est effectuée par voie buccale, sans cicatrice extérieure. Elle réalise un raccourcissement du voile avec sacrifice partiel ou total de la luette. Elle associe une amygdalectomie et une remise en tension des muscles vélo-pharyngés.

Les douleurs sont habituelles et majorent la gêne à la déglutition ; elles peuvent nécessiter un traitement antalgique majeur.

Les troubles de la déglutition ou dysphagie est un trouble du transfert de la nourriture de la bouche vers l’estomac en passant par le pharynx et l’œsophage. Cette difficulté à avaler peut parfois avoir des conséquences graves comme la fausse route également appelée « fausse déglutition » qui peut amener à l’étouffement. La dysphagie peut aussi se traduire comme une plainte de blocage alimentaire lors des repas, une toux lors des repas, une perte de poids ou une durée anormalement longue des repas. 

Les conséquences possibles sont :

∙ Pneumonie (le plus souvent base droite) 

∙ Risque de malnutrition et de dénutrition 

∙ Risque de déshydratation 

∙ Difficulté à prendre certains médicaments 

∙ Détérioration de la fonction respiratoire

∙ Anxiété associée aux repas (fausses routes) pour la personne mais aussi pour ses proches et/ou le personnel soignant 

∙ Perte du plaisir de manger et de boire qui peut aller jusqu’à l’anorexie 

∙ Isolement social 

∙ Dépression réactionnelle

L’ORL réalisera un bilan par nasofibroscopie et vidéodéglutition afin d’établir la cause de la dysphagie. L’origine peut être le vieillissement normal (presbyphagie), des pathologies neurologiques : AVC, trauma crâniens, SEP, SLA, Parkinson, …, des pathologies ORL : tumeurs,…une origine iatrogène : intubation, médicaments,…ou une origine gastro-oesophagienne. Le traitement dépendra du diagnostic.

La dysphonie ou trouble de la voix. Les principales causes de la dysphonie sont les troubles fonctionnels, les troubles organiques et les atteintes neurologiques. 

Parmi les troubles fonctionnels, nous retrouvons le forçage vocal, les nodules, la dysphonie spasmodique,…

Il faut exclure des lésions organiques telles que les tumeurs des cordes vocales, des laryngites chroniques, des papillomatoses ou une anomalie congénitale.

L’ORL réalise un bilan pas nasofibroscopie et stroboscopie, si son cabinet en est pourvu afin de déterminer l’origine de la dysphonie.

Selon le diagnostic, une prescription de séances de logopédie peut être réalisée. S’il s’agit de lésion organique, une biopsie sous anesthésie générale est organisée par laryngoscopie en suspension

La laryngoscopie en suspension permet l’exposition directe du larynx par voie endoscopique, à l’aide d’un tube rigide et d’un microscope opératoire ou d’optique grossissant. Elle permet de préciser l’extension d’une lésion laryngée, de réaliser un prélèvement ou biopsie et d’effectuer un geste thérapeutique laryngé pour une petite tumeur ou un polype par exemple.

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